Le 31 octobre 2017, l’ONU nous alertait solennellement sur l’écart « catastrophique »
qui existe entre les engagements des Etats en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les réductions effectives qu’il faudrait opérer pour maintenir
le réchauffement en-dessous de 2°C.
Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Nous n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.
Appel pour un Pacte Européen Finance-Climat
Que peut faire l’Europe ?
Puisque c’est « au nom de l’emploi américain » que les Etats-Unis ont
décidé de se retirer de l’Accord de Paris, il est fondamental que
l’Europe fasse la preuve « grandeur nature » qu’il est possible de
diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant
massivement des emplois.
Il est fondamental aussi que l’Europe prenne
pleinement sa part pour cofinancer la lutte contre le réchauffement
climatique dans les pays du Sud.
Diviser par 4 nos émissions, d’ici 2050 au plus tard ? Le chantier
est colossal mais investir massivement dans les économies d’énergie et
les énergies renouvelables pourrait conduire à « 900.000 créations
d’emplois en France » selon les dernières prévisions de l’ADEME et
plus de 6 millions d’emplois pour toute l’Europe.
Comment financer ce chantier colosal ?
Deux leviers doivent être utilisés au plus vite :
1. La création monétaire doit être mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique.
Depuis avril 2015, la Banque Centrale Européenne a créé plus de 2.500
milliards d’euros mais seulement 11% de ces sommes colossales sont allés
dans l’économie réelle. Le reste, 89%, est allé alimenter la
spéculation… Il est urgent de mettre la création monétaire au service
d’un vrai projet collectif, vital et durable : la transition
énergétique.
2. Lutter contre le dumping fiscal européen,
en créant une Contribution Climat de 5 %.
En quarante ans, le taux moyen
d’impôt sur les bénéfices a été divisé par 2 en Europe : il est
aujourd’hui proche de 20 % alors que, aux Etats-Unis, le taux de l’impôt
fédéral sur les bénéfices est stable, depuis plus de quatre-vingt ans, à
35 %.
Même avec un taux limité à 5 %, un impôt européen sur les bénéfices
permettrait de dégager chaque année plus de 100 milliards d’euros.
Voilà pourquoi, puisque Angela Merkel, Emmanuel Macron et un grand
nombre de dirigeants européens souhaitent relancer l’Europe en la dotant
de nouveaux traités, nous, signataires de cet Appel, demandons
solennellement aux chefs d’Etat et de Gouvernement européens de négocier
au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans des
financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition
énergétique sur le territoire européen et muscler très fortement notre
partenariat avec les pays du Sud.
Nous souhaitons que la création monétaire de la BCE soit mise
au service de la lutte contre le dérèglement climatique et contre le
chômage, et nous voulons qu’un impôt européen sur les bénéfices (de
l’ordre de 5 %) permette de dégager un vrai budget pour investir dans la
recherche et lutter contre le réchauffement climatique, en Europe, en
Afrique comme dans tout le pourtour méditerranéen.
Signez l'appel ! Pacte Finance-Climat
Extraits de l'Appel pour un Pacte Finance-Climat européen - https://climat-2020.eu/
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